La question de l’objet
1. Définition
de la science politique (SP)
- La science politique = la discipline qui étudie les phénomènes
politiques. Elle est
le résultat de l’institutionnalisation progressive d’un ensemble de Champs du savoir
(droit, économie, histoire, sociologie)
lorsque ceux-ci s’intéressent plus
spécifiquement à l’étude du pouvoir, si bien que l’on a pu parler pendant
longtemps
de sciences politiques au pluriel. C’est donc une discipline se situant au
carrefour
de plusieurs autres et dont les méthodes d’analyse sont les mêmes que celles
utilisées par les sciences sociales.
- L’objet de la SP est l’étude des phénomènes politiques. On distingue
. La politique (politics) : désigne la vie politique, l’arène où les
responsables
politiques s’affrontent pour la conquête du pouvoir ;
- La science politique = la discipline qui étudie les phénomènes
politiques. Elle est
le résultat de l’institutionnalisation progressive d’un ensemble de Champs du
savoir
(droit, économie, histoire, sociologie) lorsque ceux-ci s’intéressent plus spécifiquement
à l’étude du pouvoir, si bien que l’on a pu parler pendant longtemps
de sciences politiques au pluriel. C’est donc une discipline se situant au
carrefour
de plusieurs autres et dont les méthodes d’analyse sont les mêmes que celles
utilisées par les sciences sociales.
L’objet de la SP est l’étude des
phénomènes politiques. On distingue La politique (politics) : désigne la
vie politique, l’arène où les responsables politiques s’affrontent pour la
conquête du pouvoir ;
La sociologie politique : désigne l’étude des acteurs de la vie
politique
(institutions, partis, groupes d’intérêt, personnel politique, forces
sociales),
l’analyse des élections, des processus de socialisation, de communication et
d’action collective et des modes de construction des idéologies et des univers
de
représentations symboliques ;
La Gouvernance et les politiques
publiques : il s’agit de l’étude du fait
administratif, compartiment de la sociologie politique, mais dont la largeur
justifie une certaine autonomie (la gouvernance désigne l’étude comparée des
processus décisionnels dans toutes les institutions et pas seulement dans les
administrations)
2. La SP partage avec les sciences sociales des méthodes
d’investigation similaires qui se sont affinées au fil du temps
- L’histoire de la SP montre une évolution des méthodes utilisées
qui s’inscrit néanmoins dans une certaine continuité du point de vue de la
rigueur de l’analyse.
- Les premiers penseurs politiques tels que Platon ou Aristote adoptent une
attitude
visant à établir les faits et à définir les concepts avec un souci de rigueur significatif.
A la Renaissance, Machiavel réalise une distinction fondamentale de la politique
et de la morale, et ouvre ainsi la voie à une réflexion sur les phénomènes politiques
affranchie de considérations éthiques ou philosophiques. Plus tard, Montesquieu
et Tocqueville réalisent des voyages qui seront la source d’inspiration et des
comparaisons entre les différents régimes politiques.
- Les fondateurs de la SP moderne apparaissent au début du XXe siècle, en même temps
qu’émergent les sciences sociales dans Les règles de la méthode sociologique
(1885). Dans Le savant et le politique, Max Weber se préoccupe de la
neutralité axiologique.
- Le fait majeur dans l’apparition des SP reste toutefois l’influence des
chercheurs américains qui réalisent d’importantes études de terrain contribuant
à populariser la discipline et à l’ancrer dans le paysage des sciences
sociales.
- La
tradition française des sciences politiques a toujours favorisé les travaux
plus qualitatifs, ce qui peut s’expliquer par le fait que les facultés SP ont
émergé des facultés de droit.
3. La SP, science de l’Etat ou science du pouvoir ?
La
SP, science de l’Etat
- La 1ère conception relativement classique et traditionnelle qui
a été fortement influencée par les juristes, définit la SP, en suivant
l’exemple du Littré, comme « la science du gouvernement des Etats ». La SP
serait la discipline qui étudie les phénomènes relatifs à l’Etat.
- Cette approche, centrée sur la notion de l’Etat et sur son corollaire
juridique, la théorie de la souveraineté, a fait l’objet de critiques.
La SP, science du pouvoir
La SP = la discipline consacrée à l’analyse des rapports
d’autorité, de commandement, de gouvernement dans quelque société que ce soit,
et pas seulement dans le cadre de l’organisation étatique.
Dès lors, tout groupe humain comportant des rapports de pouvoir relèverait de
la
catégorie des phénomènes politiques.
La SP en tant que
science du politique
1. Une
discipline scientifique
- La SP revendique le statut de discipline scientifique : elle
entend produire un type
de connaissance qui se distingue de la spéculation, de l’idéologie, de la
littérature
pour tendre vers un idéal d’objectivité commun à l’ensemble des sciences.
- Considérer la SP comme une discipline scientifique ; une manière systématique
et raisonnée d’appréhender le réel, conduit à lui reconnaître ces trois
caractères : La science = savoir construit, une représentation causale et
objective du réel.
La science = savoir faillible. Bien que tendant à la certitude, à cette «
réalité effective de la chose » qu’évoquerait en son temps Machiavel, elle ne
peut paradoxalement revendiquer « un monopole de la vérité » (Edgar Morin).
La science
= savoir créateur. La 1ère fonction de la science est d’expliquer les phénomènes
étudiés, en examinant sous un nouvel angle des données précédemment acquises,
de manière à rendre possible la transformation de la société humaine et de son
environnement.
2. Une science sociale du politique
- La SP = science sociale, au même titre que la sociologie, la psychologie
sociale, l’histoire, la géographie humaine, la science économique, etc. Les
sciences sociales sont une branche des sciences humaines étudiant, au sein des phénomènes
humains, les phénomènes sociaux (relatifs à l’existence de l’homme en société)
- Par
référence à la distinction proposée par Maurice Duverger, la SP = science sociale
particulière. Les sciences sociales ne peuvent être regardées comme des sciences
comme les autres, compte tenu de deux éléments : Leur jeunesse ; la nature particulière
de leur objet : dans la relation de connaissance, le sujet est en même temps
l’objet, ce qui pose des difficultés méthodologiques