La résponsabilité fondée sur le risque et la garantie



La résponsabilité fondée sur le risque et la garantie

Introduction :
Qu’est ce que la responsabilité ? La responsabilité est l'obligation de répondre de certains de ses actes, d'être garant de quelque chose, d'assumer ses promesses. Elle a pour conséquence le devoir de réparer un préjudice causé à quelqu'un de par son fait ou par le fait de ceux dont on a en charge la surveillance.

La notion de responsabilité peut se décliner dans différents domaines comme la responsabilité civil , pénale, administrative etc....

La résponsabilité civil qu’on aborde dans ce sujet trouve son fondement dans de différentes visions ; il y a la responsabilité fondée sur la faute et la responsabilité qui n’exige pas l’existance d’une faute , la responsabilité qui est fondée sur la faute demande l’existance d’un manquement contrairement a l’autre qui se base sur la théorie du risque et de la garantie , alors il n’est que normale de se poser quelques questions comme , quels sont les fondements de cette théorie et quels sont ces limites ?

Afin de répondre a ces questions nous allons diviser le sujet nen deux parties, la premiere partie sera destiné aux fondements de cette théorie notament le risque et en deuxiéme partie nous allons aborder les limites de cette théorie 

Le plan sera comme suit :

I- les fondements de la théorie du rique et de la garantie
II- les limites de la théorie du risuque et de la garantie

I- les fondements de la théorie du rique et de la garantie

A- le fondement du risque 

Constatant l’insuffisance du fondement de la faute, une théorie objective de la responsabilité a été proposée à la fin du XIX par Saleilles et Josserand. Cette théorie fait reposer la responsabilité civile sur le risque: 1/ d’une part le risque créé: chacun doit assumer la responsabilité du dommage dont il a créé le risque, toute activité dommageable même non fautive doit être génératrice de responsabilité 2/ d’autre part le risque-profit: celui qui tire profit de l’activité d’une chose doit en contrepartie supporter la charge de réparer les dommages qu’il peut causer à autrui.


B- le fondement de la garantie

 La théorie de la garantie a été fondée par Boris Starck dans sa thèse en 1947,  Par cette théorie Starck a cherché à sortir de l’affrontement faute/risque en trouvant une troisième voie. Pour lui, le tort des 2 théories précédentes était de se placer du seul côté de l’auteur du dommage, il va proposer de se placer du côté de la victime. Il dit que la victime a des droits et en particulier elle a droit à sa vie, à son intégrité corporelle, à l’intégrité matérielle de ses biens et que ses biens doivent être protégés de l’activité d’autrui et cela même si cette activité est irréprochable « les droits de la victime doivent être garantis contre toute atteinte ». La victime a droit, à titre de garantie, à la réparation de tout atteinte à sa personne ou à son patrimoine, dans ces cas-là il n’y a pas de faute à exiger du responsable.

II- les limites de la théorie du risuque et de la garantie

Elle a eu des répercussions sur les plans économique, social et moral. Sur ces 3 plans, des limites étaient nécessaires pour ne pas tomber dans l’exemple repoussoir de la dérive américaine

A- le risque sur le plan moral

La faute a en effet refluée dans différentes branches du droit. En droit pénal, cela se manifeste par le développement d’infractions non intentionnelles et par le développement de la notion de dangerosité qui progressivement à restreint la part de la culpabilité et donc de la faute. En droit public, la responsabilité sans faute de l’administration s’est taillée une place importante qui est désormais définitive. En droit civil, ce reflux généralisé de la faute a pu faire craindre à certains une déresponsabilisation: la certitude que la victime va bien être indemnisée par le jeu de l’assurance pouvait favoriser des comportements insouciants et la responsabilité civile risquait de perdre son rôle dissuasif des comportements dommageables. Ce rôle dissuasif reste tout de même fort pour certaines fautes dont les conséquences ne sont pas couvertes par l’assurance. Il s’agit des fautes lourdes, volontaires et lucratives qui appellent une sanction par des dommages intérêts punitifs. 

A- le risque sur le plan socio-economique  

Tous ces mécanismes de socialisation des risques coutent chers à la collectivité dans le sens où leur coût global outrepasse le seul coût de l’indemnisation des dommages en raison de tous les frais de fonctionnement du système qui sont lourds. On réalise que l’extension de cette responsabilité peut conduire à une saturation du système. Pour certains risques majeurs, les assureurs ont développé des parades sous forme de coassurance et de réassurance. Dans la réassurance, l’assureur prend lui-même une assurance auprès d’une compagnie d’assurance dans le but d’être indemnisé à son tour si le risque survient.
Le risque d’une responsabilité entièrement objective est de constituer un frein à l’initiative et à la liberté d’action. Cette crainte s’est révélée infondée mais, pour autant, le tout risque n’est une solution.

Le droit a donc finit par combiner les 2 types de responsabilité et les 2 fondements.

La responsabilité civile est périodiquement soumise à des défis:
le défi de l’indemnisation des victimes et de la socialisation des risques a été celui de la fin du XIX siècle et de l’entier XX siècle, il a été relevé sur les plans théorique et technique. Au plan théorique par l’invention et le développement de 2 nouveaux fondements: le risque et la garantie. Au plan technique, par la mise en place des mécanismes de socialisation: l’assurance et les fonds de garantie qui ont permis une répartition des risques sur l’ensemble de la collectivité.

Le défi de l’anticipation des risques qui est apparu à la fin du XX siècle et qui pourrait être celui du XXI siècle. Au plan théorique, il suppose l’invention de fondements pour une responsabilité préventive: la précaution ? La préservation ? Au plan technique ce défi nécessite la mise en place de mécanismes d’anticipation, par exemple: une action en responsabilité préventive ou le développement de sanctions préventives.